samedi 28 avril 2012

Il n'y a qu'un peuple.

Il y a une bourgeoisie de gauche et une bourgeoisie de droite. Il n'y a pas de peuple de gauche ou de peuple de droite, 
il n'y a qu'un peuple.  

Georges Bernanos.


Le papier qui suit, est paru dans l’Humanité du 26 avril 2012.

Je m’appelle Maréchal. Philippe Maréchal. J’habite à Serigny-le-Cocu, dans la Sarthe. On est 231 inscrits. Il y a eu 130 voix pour Marine Le Pen. Dont la mienne. Et j’en suis fier. Je suis « la France invisible ». Ce n’est pas moi qui le dis, c’est Jean-Pierre Pernaut sur TF1. Je suis la France qui travaille, moi. Pas comme tous les assistés. Je vais voter Sarkozy au deuxième tour. Sarkozy a compris le message. Assez d’assistanat. Assez d’Arabes. Assez d’insécurité.
Par exemple, la semaine dernière, au bal du samedi de Trouvallé-le-Minus, le fils Maudru a pissé sur l’orchestre et il s’est battu avec le bassiste. L’insécurité, c’est un drame, je vous dis. Il a fallu faire venir une ambulance du Mans. Oui, il n’y a plus de médecin à Serigny-le-Cocu ni à Trouvallé-le–Minus. Forcément, avec l’insécurité. Il n’y a plus de Poste non plus et ça c’est aussi de la faute à l’insécurité.
Le fils Maudru, toujours, ce voyou. Il est pas immigré, mais c’est tout comme : il vient de Biroute-La-Tondue près de Jouy-en-Consanguine, à 15 bornes. On appelle le bled Biroute-la-Tondue à cause de ce que le village a tondu une fille qu’avait couché avec les Allemands. Faudra penser à tondre celles qu’ont couché avec les Arabes, un jour.

Etc... etc...
Malheureusement, il y en a comme ça de pleine lignes. Et ces lignes, si pauvres soient-elles, me font penser aux propos d'une jeune porte-parole de je ne sais quel organisation de gauche. C'était à la télévision, au moins 6 mois avant la campagne pour les présidentielles. Cette personne, habitant à Paris ou en région parisienne, ne mâchait pas son plaisir pour fustiger les électeurs frontistes, et à travers eux "les bouseux", les "campagnards". Enfin, ces gens, vivant en province et dont le crime est de ne pas voter comme le bien-pensant parisaniste. Ce "bobo", qui depuis 10 ans, a largement dépassé les frontières du XXème et du XIème arrondissements de Paris. Qu'on m'excuse si j'utilise le même terme que le foutriquet à rolex, mais je ne l'ai pas attendu pour médire (avec d'autres intentions que lui) sur cette engeance. De nos jours, contrairement a il y a 10 ans, le terme "bobo" est utilisé à toutes les sauces. Si bien que ce même foutriquet de Sarkozy avait récemment parlé des "bobos du faubourg st-germain". 
De qui voulait-il parler? De quels bobos? Là où il n'y a que, minaillons et dépravées BCBG! LA OU IL N' Y A QUE BOURGEOIS TOUT COURT! Et j'en veux pour preuve que le quartier st-germain à cheval sur le VIème et le VIIème arrondissements ont voté à 45% pour lui au premier tour des présidentielles.


Alors, que dire, quand on voit un quotidien comme l'Humanité, journal qui se veut de gauche donc populaire, casser du sucre sur le peuple des campagnes? Que dire quand un journal (certes de gauche parlementaire, soc-dem post stalinien) injurie ceux qu'ils disent représenter? Et cela en l’affligeant des pires mais trop banales insultes, a savoir "cocu", "consanguin", etc...
A moins que pour ces gens-là, il y ait  un "bon peuple" et un "mauvais peuple". D'un côté, le bon étant (sans doute) celui des banlieues ou des quartiers populaires qu'ils draguent, ne l'ayant plus avec eux entres autres à cause d'un tel comportement discriminatoire. Et de l'autre, le mauvais. Le peuple de province et des campagnes, qui serait selon ces défenseurs de valeurs progressistes, une sorte d'animal débile et avili. 
Le terme de "ruraux", vient aux lèvres. Celui qu'avait lancé en février 1871  Crémieux, le fier communaliste marseillais à l'adresse des députés réactionnaires. Sauf que! Sauf que! Cette expression n'était pas destiné tant aux paysans qu'aux représentants monarchistes et bonapartistes qu'ils avaient envoyés à la chambre des députés. Ce terme ne visait pas la masse des campagnes mais bel et bien ses représentants, hobereaux de la pire espèce. Sauf que, Crémieux, en est mort d'avoir dit ce mot-là. Et la racaille Versaillaise de le fusiller dans le jardin du Prado. Ce qui n'est pas le cas de l'auteur de l'article sorti dans l’Humanité, qui n'a fait que flatter l'élite bien-pensante parisienne en plus d'insulter le peuple des campagnes.
N'est-ce pas la région Bretagne, vielle terre papiste et réactionnaire qui a majoritairement voté à gauche ? N'est-ce pas des petits départements comme la Creuse ou la Dordogne, que n'importe quel parisianiste considère comme le trou du cul du monde, qui ont majoritairement voté à gauche à ces mêmes élections?



Foutre! S'il y a bien cocu et consanguin, c'est des les beaux quartiers de la capitale qu'on les trouvera! Du bon vieux pépé, maréchaliste-biffeton, en passant par son fils, gaulliste d'or et d'argent jusqu'à leurs petits enfants, rejetons cocaïnomanes, élevés  à la cuisse légère et au champagne, jeunesse dorée en plus d'être débauchée. 
Les consanguins, ce sont ceux-là. Cette bourgeoisie parisienne qui ne se mélange pas et qui n'a jamais traversé le périph'. Oui, oui, ceux-là, avec leurs orgies-poudreuses, leurs petite fac de droit, leurs cafés bon teint, leurs particules en noblesse de sous-robe, leurs petites mèches et toute cette merde.

Faudra penser à les tondre, ces catins à l'accent nasale rive gauche, à les pendre ces jeunes seigneurs... les gandins en polo ralph lauren. 
Les têtes voleront! 
Il ne faudra pas oublier de leur casser la gueule, aux intellectuels bouchés, parisianistes traînes-culs et autres grands fermiers de la bonne pensée. 
L'ennemi est là!


Celui qui signe: Un Creusois de Paris.


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