jeudi 5 avril 2012

Adolpe Willette, "Montmetre" et la fédérée de la place du Tertre.



Adolphe Willette (1857-1926) est un artiste Montmartrois. 
Il est malheureusement trop méconnu de nos jours à moins qu'il ne soit "volontairement" oublié à cause de ses égarement antisémites (en 1889, il s'était présenté comme "candidat antisémite" aux élections législatives dans le 2° circonscription du IXeme arrondissement de Paris). 
J'en veux pour preuve qu'on ai débaptisé le square qui portait son nom.
Bref laissons les médiocres du politiquement correct à leurs inculteries et parlons un peu du bonhomme! 


Adolphe Willette dont les affiches de Pierrot et Colombine lui valent un certain succès. Peintre et dessinateur satirique ayant collaboré avec L'Assiette au beurre, il est acoquiné avec toute la bohème de Montmartre et participe à la création du célèbre cabaret du Chat Noir avec Rodolphe Sallis dans lequel il expose son fameux  Parce Domine  en 1884.




En 1891, avec un dessin qui paraît dans Le Courrier Français, Willette prend la défense du Montmartrois et ancien communeux Jean-Baptiste Clément condamné pour ses activités syndicalistes et militantes à deux ans de prison et cinq ans d'interdiction de séjour. Une légende accompagne le dessin, en forme de nouveau couplet de la célèbre chanson de Jean-Baptiste Clément Le Temps des cerises :
Quand il reviendra, le temps des cerises
Pandore idiot, magistrats moqueurs
Seront tous en fête !
Gendarmes auront la folie en tête
À l'ombre seront poëtes chanteurs
Quand il reviendra le temps des cerises
Siffleront bien haut les chassepots vengeurs !

Voilà qui a le mérite d'être clair!






En 1896, Adolphe Willette participe à l'organisation d'un évènement typiquement montmartrois : la Promenade de la Vache enragée. Une deuxième édition de la Promenade de la Vache enragée a lieu en juin 1897. La superbe Cléo de Mérode, aurait été convié pour déclamer quelques poèmes à cette dernière Vachalcade (peut-être coiffée « à la ventre affamé »?)

Quelques dessins de ce lascar:







Pierrot. - Mon rosier se meurt...
Le Peuple. - Viens chez nous, Pierrot. Chez nous, il y a encore du coeur et du plomb.
(dessin d'Adolphe Willette [1857-1926] pour le Courrier français, 1896)

Et pour finir le tableau peint par Willette pour illustrer la chanson de Maurice Bouchor et Jean Richepin (1876) dont Aristide Bruant fera une habile contrefaçon avec À Montmerte dans Le Gil-Blas illustré du 21 août 1892.



La Fédérée de la Place du Tertre.

Elle n'était pas jolie du tout
Mais elle était bonne fille après tout
Quoiqu'elle eut contracté des dartres
A Mont-marte.

Je l'ai aimée huit jours entiers
Et puis elle s'est tirée des pieds, 
Allons boire une absinthe verte
A Mont-metre.

Elle fut pris' par les Versailleux
C'est elle qui commandait l'feu,
Ce fut une bien grande perte
A Mont-metre.


Le drapeau rouge autour du corps
Lui allait mieux qu'un linceul d'or,
Elle est tombée la gueule ouverte
A Mont-metre.


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