"The Minstrel Boy" est un chant patriotiqueirlandais écrit par Thomas Moore (1779-1852) sur l'air d'une vieille mélodie "The Moreen". Cette chanson lui fut inspiré, par le sort de deux de ses amis rencontrés pendant ses études au Trinity College de Dublin.
Thomas Moore.
Ceux-ci s'étaient engagés dans la rébellion irlandaise de 1798. L'un est mort en prison, un autre a été blessé et fut plus tard pendu par les anglais.
A l'époque Moore avait refusé de témoigner contre eux et a composé cette chanson, en souvenir et en hommage à ses deux amis morts pour une Irlande libre.
L'air s'est largement popularisé dans les milieux Fenians comme hymne de combat pour la liberté. Il le fut aussi grâce aux irlandais émigrés aux Etats-Unis qui l'entonnaient pendant la guerre civile américaine. Notamment au sein de la Irish Brigade.
J'ai pour la première fois entendu cet air dans le film "The man who would be king" de John Huston. Film inspiré de la nouvelle de Kipling et que je considère depuis l'enfance comme un des plus beaux films sur l'amitié. Sean Connery, roulant les R de la plus belle façon, chante The Minstrel Boy dans une des dernières scènes du film, sous les yeux de son ami Michael Caine qui la reprend à son tour. C'est une scène magnifiqte et d'une rare puissance.
La francisation du meeting en metingue est un délice de langage que l'on doit ici au grand parolier Maurice Mac-Nab, sans pour autant affirmer que l'expression soit de lui. Peut-être est-elle tout simplement argotique, car on la retrouve dans la chanson "Plus de patrons !" d'Aristide Bruant. La chanson de Mac-Nab s'inspire des grandes grèves de Vierzon, qui ont eu lieu en 1886. Zéphyrin Camélinat, ancien ouvrier graveur, "l'honneur du pays" dans la chanson est le même qui fut directeur de la Monnaie sous la Commune et élu député de la Seine en octobre 1885. Émile Basly
était un ancien mineur, élu député du Pas-de-Calais en octobre 1885.
Camélinat, ouvrier bronzeur sous le second empire.
Camélinat sous la IIIème république.
Cette version qui donne un peu dans le musette est beaucoup moins bonne que celle de Marc Ogeret dans son disque "Chansons contre". Jugez mes salauds !
Le Grand métingue du
métropolitain.
C’était hier, samedi, jour de
paie
Et le soleil se levait sur nos
fronts ;
J’avais déjà vidé plus d’un’
bouteille
Si bien qu’ j’m’avais jamais
trouvé si rond.
V’là la bourgeois’ qui rappliqu’
devant l’ zingue :
« Brigand, qu’ell’ dit, t’as donc
lâché l’ turbin ? »
Oui, que j’ réponds, car je vais
au métingue,
Au grand métingu’ du métropolitain
!
Oui, que j’ réponds, car je vais
au métingue,
Au grand métingu’ du
métropolitain !
Les citoyens, dans un élan
sublime,
Étaient venus guidés par la
raison.
À la porte, on donnait vingt-cinq
centimes,
Pour soutenir les grèves de
Vierzon.
Bref, à part quat’ municipaux qui
chlinguent
Et trois sergots déguisés en
pékins,
J’ai jamais vu de plus chouette
métingue,
Que le métingu’ du métropolitain
!
J’ai jamais vu de plus chouette
métingue,
Que le métingu’ du métropolitain
!
Y avait Basly, le mineur
indomptable,
Camélinat, l’orgueil du pays…
Ils sont grimpés tous deux sur
une table,
Pour mettre la question sur le
tapis.
Mais tout à coup on entend du
bastringue,
C’est un mouchard qui veut fair’
le malin,
Il est venu pour troubler le
métingue,
Le grand métingu’ du
métropolitain !
Il est venu pour troubler le
métingue,
Le grand métingu’ du
métropolitain !
Moi j’ tomb’ dessus, et pendant
qu’il proteste,
D’un grand coup d’poing j’y
renfonc’ son chapeau ;
Il déguerpit sans demander son
reste,
En faisant signe aux quat’
municipaux ;
À la faveur de c’que j’étais
brind’zingue
On m’a conduit jusqu’au poste
voisin…
Et c’est comm’ça qu’a fini le
métingue,
Le grand métingue du
métropolitain !
Et c’est comm’ça qu’a fini le
métingue,
Le grand métingue du métropolitain
!
Peuple français, la Bastille est
détruite,
Et y a z’encor des cachots pour
tes fils !…
Souviens-toi des géants de
quarante-huit
Qu’étaient plus grands qu’ ceuss’
d’au jour d’aujourd’hui
Bien que cet insigne est tout l'air d'une médaille, il ne s'agit en rien d'une distinction honorifique. L'objet était représentatif d'une fonction. Souvent appelé "triangle de la Commune", il s'agit plus vraisemblablement de l'insigne du comité central républicain de la garde nationale. Le dit "triangle" est comme il se doit d'origine maçonnique et orne à l'époque, dans les journaux, dessins, médailles, bien des représentations de la Libre Pensée ou des idéaux républicains.
Le triangle en argent émaillé noir porte à l'avers la devise "liberté égalité fraternité" ( manque le "ou la mort!") et enfin au revers " COMITE CENTRAL 18 MARS 1871". Au centre du triangle un profil gauche de la Marianne. La barrette émaillé noire indique encore la date du 18 mars 1871 sur un ruban rouge à raie noire.
Malheureusement aucune source n'indique la quantité d'insignes fabriquées, ni de quelle manière elle fut distribuée et à qui. Outre, là c'est une certitude, aux membres du comité central. Cela dit, La gazette des tribunaux du 13 août 1873 rapporte que " la police a saisi un grand nombres de médailles commémoratives de la Commune, de formes et de modules divers, en argent, en métal argenté, doré, et en plomb, dont le triangle. La destruction des médailles et insignes saisis fût ordonnée par le jugement du Tribunal Correctionnel de la Seine (10°chambre) en date du 4 octobre 1873."
Quelle dommage pour le collectionneur qui pour acquérir cette insigne doit de nos jours débourser plus de 3000 euros, quand la pièce de cinq francs frappé par Camélinat pendant la Commune coûte entre 400 et 500 euros au bas mot. De plus les machines et outils utilisées pour la fabrication des dites insignes avaient déjà été brisées à l'entrée des Versaillais dans Paris. Dans la foulée avait été créer une écharpe rouge à glands d'or pour les membres élus de la Commune et autres fonctionnaires municipaux et une autre à glands d'argent destinés aux autres fonctions ( Ex-préfecture de police ? commissaires de quartiers ? ). Écharpe qui existait déjà pendant le siège contre les prussiens. Ainsi dans L'insurgé de Jules Vallès:Une dépêche vient d’arriver. Au maire du 19e. C’est moi le maire puisque
j’ai l’écharpe.
Jules Bergeret portant l'insigne à triangle ainsi que que la ruban à franges d'or et rosette de membre élu de la Commune de Paris.
Arthur Arnould, élu au conseil de la Commune par le IVe et VIIe arrondissements. Le ruban à rosette est ici bien visible.
Adolphe Assi en tenue de commandant du 67ème bataillon de la garde nationale. Membre du comité central portant l'insigne à triangle et élu par le XIe arrondissement pour le conseil de la Commune dont il porte le ruban à rosette.
Toujours Adolphe Assi et non Eudes ou Ranvier comme on le trouve trop souvent. L’insigne ne semble pas comporter de barrette...
Georges Pilotell, dessinateur, caricaturiste et grand ami de Raoul Rigault qui l’appela aux fonctions de commissaire spéciale à "l'ex-pref". Il porte, en plus d'un imposant revolver (à broche?), une écharpe qui marque sa fonction. La couleur des glands est un mystère.
Il existe dans les collections de
l'inévitable musée Carnavalet, d'autres insignes, dont le triangle est cette
fois-ci tout en cuivre sans émail, portant au centre un bonnet phrygien et à
l'envers "conseil communal du 5e ARR". Modèle paraissant neuf, donc
sans doute jamais utilisé et qui existe aussi pour le VIe arrondissement.
Des triangles émaillés bleu foncé
existent aussi mais semblent avoir été frappé après l'amnistie totale de
juillet 1880. Evidemment les faux sont légion. Vuillaume en fait mention dans
"Mes cahiers rouges", notamment quant à la fantaisiste insigne de
képi du bataillon du Père Duchêne.
Proclamation de la Commune, le 28 mars 171 à l’Hôtel de Ville de Paris.
Source principale: La Commune en cent trente deux pages - Uniformes et histoire de la Commune - 130ème anniversaire de sa fin. Hors-série précieux édité par l'association UNIF-EUROP 19
Rien que par cette scène, ce film vaut à lui tout seul tous les films "historiques" français qui s'empâtent dans les thèmes mille fois ressassés de l'occupation (on est passés du "tous résistants" au "tous collabos") D'accord! Pourquoi pas! Alors a quand un film sur le maquis des Glières? sur le mont Mouchet? sur le maquis Gingouin et même sur la bataille de France!
L'Histoire de France est sûrement l'une des plus riche sinon la plus riche du monde. Il y a vraiment de quoi faire... Rien que la Commune mériterait autre chose que la daube anachronique de Peter Watkins, tourné dans des studios de boulards avec des acteurs bobos d'un collectif sans-pap' du XXème arr. Ceci dit, dans le reste de son oeuvre, surtout son Culloden, y a rien a jeter.
Ici, les hussard ailées polonais se prennent une tannée de la part des cosaques zaporogues. Je n'arrive pas à savoir s'il s'agit de la bataille de Berestechkola en 1651 (il y a de fortes chances), mais la qualité de reconstitution est exceptionnelle. Comme quoi en France, il suffirait juste en plus de bonnes volontés (qui doivent bien exister), de l'audace de quelques cinéastes ne rechignant pas à faire des films "de guerre" qui sont généralement soit minables, soit outrageusement didactiques.
Le 15 février 1839, à la Prison du Pied-du-Courant de Montréal, cinq hommes furent pendus par l'anglais. Cinq de nos frères d’Amérique du nord, cinq de nos frères du Québec. Ceux que qui restèrent dans l'histoire de ce peuple: "les patriotes". Des hommes tels que François-Marie-Thomas Chevalier de Lorimier, Pierre -Rémi Narbonne, François Nicolas, Amable Daunais ou Charles Hindelang.
La veille, au petit matin, ceux-ci avaient appris leur condamnation à mort. Cela pour leur participation à la prise d'armes contre l'occupant anglais en 1837-38 dans le Bas-Canada (aujourd'hui le Québec).
Le film sorti en 2001 et réalisé par Pierre Falardeau, raconte les vingt-quatre dernières heures de ce petit groupe de condamnés à morts et de leurs camarades, enfermés dans les geôles anglaises. La prison, l'angoisse, le souvenir des derniers moments de vie et d'amour bientôt perdus, de l'idéal qui reste intact malgré la défaite... tout cela est puissamment rendu dans ce film qui se passe entre quatre murs. Pas d'action. Pour cela et sur le même thème, regardez "Quand je serai parti... vous vivrez encore".
Parmi les 800 patriotes prisonniers dans la prison de Montréal, un seul français. Je veux dire un seul français de France.
Il avait 29 ans. et s'appelait Charles Hindelang.
Hindelang, était né à
Paris, en 1810. Apparemment issu d'une famille de commerçants suisse, il était calviniste et donc de religion protestante. Ainsi dans le film, alors qu'il a la corde au cou, il est le seul à ne pas embrasser le crucifix que lui tend un prêtre.
Hindelang avait prit part à la
Révolution de juillet 1830, durant laquelle comme beaucoup d'autres il devint officier dans dans l'infanterie légère de l'armée française.
En 1838, il pris part à la dernière bataille du conflit pour l'indépendance, la Bataille d'Odelltown au cours de laquelle les patriotes furent défait par les troupes anglaises.
Ses derniers mots furent :
« La cause pour laquelle on me
sacrifie est noble et grande [...] Canadiens, mon dernier adieu est le vieux
cri de la France: Vive la liberté! »
L'insurrection de 1837.
par Guillaume-Pierre Michaud
En 1814, Papineau est élu chef du
parti Canadien, qui deviendra le parti des patriotes en 1826. De plus, en 1815,
il devient président de l'assemblée législative. Débute alors une période de
fortes tensions parlementaires.
À partir de 1820, les britanniques de
Montréal démontrent leur projet d'unifier les deux Canadas, dans le but
d'assimiler. En effet la population du Bas-Canada est de 479,288 habitants,
alors qu'au Haut-Canada, la population est de 157,923 habitants. Les
francophones représentent alors 70% des Canadiens, d'où la hargne des
Canadiens-Anglais. Bien sûr, les francophones sont en fort désaccord et ils le
font savoir. Par exemple, en 1830, une simple manifestation pour une élection
partielle tourne au drame. Les soldats anglais chargent la foule et tuent ainsi
trois francophones. La situation devient de plus en plus critique entre Anglais
et Français du Bas-Canada.
Le principale problème est le contrôle des
subsides. L'assemblée législative a le pouvoir d'instaurer des taxes à la population.
Mais ironiquement, le gouverneur peut, à son loisir détourner les taxes et
utiliser l'argent dans ce qu'il veut! Les patriotes réclament alors le contrôle
des subsides, ce à quoi l'Angleterre s'oppose, car elle ne veut pas que des
Canadiens-Français viennent contrôler les revenus de sa colonie.
De nouvelles institutions en faveur du
mouvement naissent alors. Ludger Duvernay, en 1834, fonde la Société
Saint-Jean-Baptiste de Montréal, une institution qui jouera un rôle important
pour ce qui est de la souveraineté, et ce, tout au cours de l'évolution du
Québec.
C'est ainsi qu'en 1834, un événement
important sonne le glas de la crise politique des patriotes. Ceux-ci, n'étant
pas satisfait de l'attitude de Londres, votent les 92 résolutions, qui dénoncent
les injustices du gouvernement britannique à l'égard de la population. Comme
réplique, Londres, qui s'oppose à ces demandes, vote les 10 résolutions Russel.
Ces résolutions sont tout le contraire de ce que souhaitaient les patriotes.
Les Canadiens-Français sont outragés. Ces derniers apportent d'ailleurs leur
total accord au patriotes qui en 1835, remportent une éclatante victoire aux
élections.
La rebellion des Patriotes de
1837-1838
L'affrontement est désormais inévitable
entre les patriotes et les britanniques. Tout d'abord, une série de mesures est
adoptée comme moyens de pressions. On décide alors de boycotter les produits
anglais. On organise des assemblées populaires, dont la plus importante sera
l'assemblée des six comtés à Saint-Charles sur le Richelieu, pour expliquer la
situation. Ces assemblées deviennent de plus en plus nombreuses. L'église
affiche alors son opposition à ces évènements, mais elle n'a, à cette époque,
que très peu d'influence sur le peuple meurtri par toutes les injustices vécues
au quotidien.
C'est alors que l'atmosphère devient de
plus en plus aigüe. En 1836, le gouverneur Gosford, prévoyant la crise,
instaure le régime militaire à Québec ainsi qu'à Montréal. En 1837, il tente
une dernière approche pour calmer les esprits. Il suspend les 10 résolutions
Russel et il est prêt à nommer quelques-uns des Patriotes au conseil exécutif.
Mais les Patriotes ne sont pas satisfaits de cette offre et refusent. Le
gouverneur n'a alors d'autre choix que de dissoudre la chambre d'assemblée.
Par la suite les manifestations verbales
évoluent en violence et en affrontements. Les premières escarmouches ont lieu
en 1837, dans les rues. Des batailles opposent alors deux clubs de militaires
volontaires, le Doric Club (anglais) et les fils de la liberté (français), dans
lequel fait partie, le légendaire Jos Montferland, un costaud qui fait figure
de héros chez les Canadiens-Français. Voyant la situation dégénérer
dangereusement le gouverneur lance des mandats d'arrêts contre 26 chefs
patriotes, et il appelle des renforts armés du Haut-Canada. Le Québec est
maintenant en état de guerre.
Le 23 novembre 1837, à Saint-Denis sur le
Richelieu, après un dur combat de six heures, les troupes anglaises battent en
retraite devant la résistance acharnée des patriotes. Ceux-ci sont énormément
encouragés par cette victoire inattendue qui sera malheureusement la seule
grande victoire des patriotes. Partout, on déborde d'espoir et l'on crie des
slogans tels " nous vaincrons ".
Pourtant, à Saint-Charles, les patriotes
sont repoussés par l'armée britannique. En effet, inférieurs en nombre, et mal
organisés, ils sont défaits malgré une lutte courageuse. En guise de
représailles, l'armée brûle des centaines de maisons dans les villages avoisinants.
Les patriotes, malgré les défaites qui s'accumulent, persistent et reprennent
la lutte à Saint-Eustache, sous le commandement du docteur Chénier. Ils font
une fois de plus repoussés par l'armée, et 70 d'entre eux se cachent dans une
église. L'armée les bombarde tout de même, et ils périssent alors brûlés, le
docteur Chénier étant du nombre. L'armée fait alors plusieurs abus et brûle une
fois de plus des centaines de maisons en guise de représailles.
Pendant ce temps, la plupart des chefs
rebelles se sont réfugiés aux Etats-Unis. C'est de là que l'un deux, Robert
Nelson réorganise les troupes et en 1838, il proclame l'indépendance du
Bas-Canada.
Ses troupes partent alors pour libérer le
Québec, mais malheureusement, ils échouent une fois de plus. En effet, lors des
batailles de Lacolle et d'Odeltown, ils subissent la défaite, et près d'un
millier de patriotes sont mis en arrestation. Encore une fois, l'armée incendie
des villages entiers.
C'est la fin de la révolte des patriotes.
C'est alors que 108 d'entre-eux sont jugés au tribunal. Parmi eux, 58 seront
déportés et 12 seront tragiquement pendus à la prison du Pied-du-Courant, à
Montréal, le valeureux Chevalier De Lorimier étant de leur nombre, lui qui,
juste avant son exécution, écrivit une lettre qui affirmait ses ferveurs
indépendantistes.
Le rapport Durham (1838)
Après ces évènements, l'Angleterre, décidée
à régler pour de bon les problèmes qui subsistent dans sa colonie, dépêche sur
les lieux Lord Durham, qui est chargé d'enquêter sur la situation.
Six mois après les évènements de 1837-1838,
Lord Durham dépose son rapport, le rapport Durham. Celui-ci affirme que le
principal problème est le conflit ethnique qui subsiste à Montréal car,
celui-ci a détourné une évolution politique naturelle en une guerre entre deux
peuples. La solution est donc, selon lui, l'assimilation complète des
Canadiens-Français, car l'Amérique du Nord est destinée à être britannique.
Pour en arriver à cela, il faut, selon lui, unir les deux Canadas pour empêcher
les Canadiens-Français de dominer à l'assemblée. Finalement, il propose de
donner la responsabilité ministérielle à la population.
Ce rapport très controversé provoque bien
des réactions dans les deux camps. Les Canadiens-Français l'apprécient pour ce
qui est de l'assimilation. En effet, Durham affirme que les Canadiens-Français
sont un peuple sans histoire et sans culture, inférieur au peuple anglais.
Cette déclaration est totalement fausse, raciste et inacceptable, et il est
parfaitement normal que les Canadiens-Français s'insurgent face à ce rapport.
Quant au gouvernement britannique, il n'est
d'accord qu'en parti avec les idées de Durham. Il accepte ses propositions,
sauf le gouvernement responsable.