samedi 7 juillet 2012

Un képi de la garde mobile de la Seine - 1870-1871.



La Garde Nationale Mobile ou Garde Mobile (à ne pas confondre avec la Garde Nationale mobilisée) était une armée de réserve difficilement mise en place début janvier 1868 par le maréchal Niel. Devaient en faire partie durant cinq ans les bons numéros (ceux qui n'avaient pas tirés le mauvais numéro et donc non incorporer à l'armée d'active ), les exemptés et les remplacés. 

Garde mobile de la Seine à gauche en tenue de campagne. Au centre un officier de mobiles avec le képi simplifié. A droite un mobile de la Gironde pendant la guerre.

Cliché prix à Meaux mais représentant peut-être , à gauche, un garde mobile de la Seine en transit vers le camps de Châlons.

Un garde mobile ou "moblot" avec le képi à pompon et le plumet.

Les images d'Epinal sont à prendre avec des gants...

Leur instruction, non soumis à la discipline militaire, devait se résumer à quinze séances annuelles d'une durée maximum d'une journée maximum, déplacement compris. Théoriquement, chaque département se devait de mettre sur pied un régiment de mobiles comportant un nombre variables de bataillons. Ces bataillons étaient à 8 compagnies de chacune 250 hommes. 

Illustration de Boisselier.

Le numéro 75 présent sur le képi présenté ici correspondant au régiment de la Seine. Ce pompon ellipsoïde recouvert de drap entouré d'un cordonnet est donc réglementairement orné du numéro de cuivre ( 14mm de hauteur). Sa couleur identifie le bataillon:

1er: bleu foncé
2e: garance
3e: jonquille
4e: bleu de ciel
5e: orangé
6e: vert clair
7e:cramoisi
8e: rosé
9e: violet
10e: marron doré
11e: chamois
12e: gris argentin
petit état-major: blanc

Si le numéro 75, chiffre du département, figure sur le pompon, il ne correspond plus à une quelconque unité constituée en 1870 puisque les régiments de la Seine furent numérotés de 1 à 6 le 18 juillet.

Cet exemplaire de képi semble renforcé d'une carcasse de carton et aurait pu se compléter par un plumet écarlate en grande tenue (voir illustration). En outre le képi des mobiles se situait à mi-chemin entre le simple bonnet de police à visière (képi) et le schako.












Source:  Numéros 8 et 22 de "Tradition  magazine", articles de Louis Delpérier.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire