La couverture d'abord... des
volontaires de l'an II, 1792... Bref une époque où Maxime Lisbonne, fier
communeux n'était pas né. Ah oui mais à la fin de sa vie, il se présentait sous
l'étiquette "Maratiste". Non toujours pas de rapport...
Un livre bourré d'anachronismes,
de vulgarisation historique, d'erreurs de toutes sortes en plus d'être mal ou
en tout cas pas très bien écrit. L'auteur a du lire la page de l'humanité sur
Maxime Lisbonne cet été, s'est un peu renseigné en tirant quelques infos de la
biographie de Lisbonne écrite par Marcel Cerf et nous a pondu ce mauvais roman
écrit à la 1ere personne, comme s'il s'agissait des vraies mémoires d'un
communard. Au final, l'auteur ne maîtrise pas son sujet. Ça pue le bouquin
rédigé en quelques semaines. Sans compter tous les anachronismes et erreurs qui
gâchent vraiment tout. Un livre bâclé! Fortement déconseillé!
Des exemples ?
Il y en a tellement!
D'une au niveau de du
"militaire" si j'ose dire. La guerre de Crimée. Les théâtres
n'étaient pas près des lieux des combats mais à l'arrière. L'auteur c'est sans
doute inspiré d'une illustration de Detaille où l'on voit un théâtre de de
zouaves mettre un terme à leur représentation à cause d'une alerte (sortie
russe?)
Mais en aucun cas, une charge de
cavalerie n'a balayé les arrières français comme il le raconte. Le seul cas
d'assaut surprise ayant eu lieu contre les britanniques. Le pseudo Lisbonne de
ce livre, ramasse une arme de lancier ( il n’y avait pas de régiment de
lanciers en Crimée ).
Ensuite il n'y a aucune preuve
que Lisbonne ai été insulté de "youpin" par son officier. Cela vient
plus d'une volonté de donner un côté "antiraciste" au personnage mais
ne s'appuie sur aucune archive, aucune source viable.
D'ailleurs le terme
"youpin" n'existait pas à l'époque.
Lisbonne avait un père juif, ce
qui ne fait pas de lui un juif. Certains communards étaient descendants de
juifs portugais, Salvador Daniel fusillé pendant la semaine sanglante, les frères
Da Costa. Sinon il y avait Meyer, juif alsacien, Bauer qui était juif par sa
mère et fils de Dumas Père, et Frankel juif hongrois. Aucun d'eux a cette
époque ne faisait dans l'identitarisme juif, parce que révolutionnaires,
républicains ou même français avant tout. Et encore moins Lisbonne!
Si les études montrent qu'au XIX
eme siècle les juifs français essayaient d'échapper au service militaire, les
archives prouvent que beaucoup se sont distingués en tant que soldats, sous
offs et parfois officiers, sans aucune discrimination. Ils étaient
"assimilés" et pas religieux. Enfin l'antijudaïsme n'avait pas encore
pris les proportions qu'il a pris plus tard.
Pendant la Commune, Lisbonne prend
comme ordonnance un algérien ( donc régiment de tirailleurs dit
"turcos") qu'il dit étant d'un régiment de zouave!!!! Les zouaves
étaient recrutés parmi les français de souches!!!
Niveau bataillons de la garde
nationale, l'auteur s’emmêle. Pitoyable... Ce n'est pourtant pas difficile de
vérifier. Il prend un bataillon de Belleville pour un bataillon qui vient du X
eme arrondissement ou un bataillon de Mouffetard pour un bataillon de
Belleville... quelle déception...
Allez j'en passe!
Tout ca c'est du roman baclé pour
faire de la récupération politique! C'est mauvais très mauvais, des erreurs il
y en a tous les deux pages, je ne plaisante pas... 0 pointé!
Vous voulez en savoir plus sur
Maxime Lisbonne; lisez l'excellente et incontournable bio de Marcel Cerf. Cela
vaut mieux. Mais laissez tomber ces romans pseudo historiques, complètement
anachronique, qui mélangent tout, inventent n'importe quoi et salissent plus la
mémoire d'un tel personnage plutôt que de l'honorer.
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