mardi 31 juillet 2012

Hatfields and McCoys


Inconnue en France, la querelle qui opposa les familles Hatfield et McCoy au lendemain de la Guerre de Sécession est devenue proverbiale outre-Atlantique. Soldats confédérés, voisins inséparables au combat, Devil Anse Hatfield et Randall McCoy se déchirèrent, et leurs proches avec eux, aux lendemain des combats et plus de vingt ans durant, s’exterminant les uns les autres pour des affaires de terrains, de cochons volés, d’unions contestées et d’à peu près tout ce qui se passait sur leurs lopins de terre, du côté du Kentucky et de la Virginie Occidentale. La chaîne câblée History, qui avait lancé, avant de l’abandonner à la concurrence, The Kennedys, s’est décidée à faire de cette guerre de voisinage sa première minisérie, en trois épisodes de presque deux heures chacun, diffusés depuis ce 28 mai.


Un coup d’essai porté par Kevin Costner, producteur et interprète de Devil Anse Hatfield, qui a confié la réalisation à Kevin Reynolds, un de ses amis, heureux réalisateur de Robin des bois prince des voleurs puis conspué pour le ruineux Waterworld. Barbu, marmonnant pipe à la bouche et vieux chapeau sur la tête, le comédien fait des débuts en série convaincants, bien aidé par Bill Paxton, habitué du petit écran depuis Big Love.



Hatfields & McCoys n’a malheureusement guère mieux que ces deux performances pour sa défense. Filmée avec un manque d’inspiration total – si on voulait être aimable, on parlerait de « classicisme » – la minisérie présente certes une déclinaison originale du genre western, variante ploucs sans Indiens dans les bois de l’Amérique de l’Est. Elle nous permet sans doute de découvrir ce chapitre « célèbre » de l’Histoire des Etats-Unis… mais quelle histoire !



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