O captain, yes, my Captain Silas Soule, a greater one than Lincoln...
James E. Tochihara
You and Mother write for me to be a Christian and not to be
too wild, etc., but the Army don’t improve a fellow much in that respect.
SILAS SOULE.
Silas Stillman Soule (1838-1865)
eut une vie brève mais les circonstances historiques le placèrent plusieurs
fois au centre de luttes américaines contre des injustices.
Il est né le mardi 26 juin 1838
en Nouvelle-Angleterre, à Woolwich plus exactement, dans le Maine. Deux de ses aïeux, George Soule et John Alden étaient venus avec le Mayflower en 1620. Son père, Amasa Soule (1804-1860), était
un abolitionniste religieux (certains textes l'appellent le Révérend Soule mais
il n'y a pas de trace qu'il ait été pasteur, en revanche il a pu être
imprimeur, voir simplement tonnelier). C'était en tout cas un homme lettré et la soeur de Silas, Annie, a raconté à quel point la lecture de "La Case de l'oncle Tom" enflammait la famille poussa sûrement Amasa de rejoindre le Kansas, afin d'en faire un Etat libre et où l'esclavage ne serait pas toléré.
La Guerre du Kansas - "Bleeding Kansas"
En effet, à l'époque, une des questions qui électrisait l'opinion publique était de savoir si les nouveaux territoires frontaliers comme le Kansas, ferait partie du nord ou bien du sud, esclavagiste.
Dès 1854, les Sudistes se battent pour que ces nouveaux Territoires acceptent l'esclavage (afin de garantir la pérennité du système aux USA et éviter que les Etats "libres" n'aient la majorité). En mai 1854, avec l'accord du Président démocrate Franklin Pierce, la Loi sur le Kansas et le Nebraska énonce que ces territoires pourront choisir par vote populaire des habitants d'être Etat Libre ou esclavagiste.
Dès 1854, les Sudistes se battent pour que ces nouveaux Territoires acceptent l'esclavage (afin de garantir la pérennité du système aux USA et éviter que les Etats "libres" n'aient la majorité). En mai 1854, avec l'accord du Président démocrate Franklin Pierce, la Loi sur le Kansas et le Nebraska énonce que ces territoires pourront choisir par vote populaire des habitants d'être Etat Libre ou esclavagiste.
Des abolitionnistes créent alors
une société, "The Massachusetts Emigrant Aid Company", pour envoyer des colons
favorables à leur cause au Kansas. Au même moment, les Sudistes, notamment de
l'autre côté du fleuve Missouri, ont aussi organisé leur société, les "Missourian Emigrates" (que la presse appellera aussi les Border Ruffians). Dès
la formation de leur groupe, ils menaçaient de mort tout abolitionniste qui
s'installerait au Kansas. Les missouriens demeurent souvent dans leurs Etat
mais viennent acquérir des terrains au Kansas pour pouvoir peser sur la future
Constitution de l'Etat. On a donc deux types de colons, ceux qui veulent créer une prolongation du sud esclavagiste vers l'ouest et ceux qui veulent au contraire établir une barrière contre ce dernier. C'est sans compter ceux qui n'ont pas de camp à proprement parler, établissent des liens avec le plus offrant, agissent selon leurs propres intérêts, voir prennent prennent parti, mais uniquement dans un but politique personnel ou pour se laver de déboires financiers (on pense à "Jim" Lane...)
Les Soule, ne seront pas de ceux-là.
Les Soule, ne seront pas de ceux-là.
Lawrence en 1854. |
Un an après, le reste de la famille, dont Silas (17 ans), ses soeurs Emily (15ans) et Annie (13 ans), quitte le confort de Chelsea, Massachusetts pour s'installer à Coal Creek, à quelques miles au sud de Lawrence. Parce que l'hiver fut rude, les femmes durent repartirent vers l'est, laissant seuls les hommes. C'est seulement quelques années plus tard, que la jeune communauté de Coal Creek décidèrent qu'ils avaient besoin de loisirs, et a établi le Coal Creek "Social Library Association". Une bibliothèque dans laquelle chaque colon anti-esclavagiste pouvait rencontrer ses voisins, se réunir dans le but de chanter, lire ou de participer à des jeux en commun. La bibliothèque de Coal Creek existe encore dans le village de Vinland, elle est la plus ancienne du Kansas. À l'automne 2011, on pouvait encore visiter la bibliothèque le dimanche après-midi et se laisser guider par le bibliothécaire Martha Smith, petite-nièce de Silas Soule. Martha a fait fonction de bibliothécaire depuis Août 1926, et a eu 107 ans à en Septembre 2012.
Damned! Un portrait de Lane... |
Dès cette époque, le jeune Silas travaille pour l'Underground Railroad, le réseau d'évasion des esclaves qui sont envoyés vers le Canada (car les Etats du Nord devaient renvoyer les esclaves en fuite, selon la "Fugitive Slave Law" de 1850 et l'affaire du malheureux Dred Scott en 1857). Silas connaît tous les recoins du Kansas par lesquels il fait passer les fugitifs vers la liberté au Nord.
La tension montre entre les deux
camps de colons. En 1856, une foule menée par un Sheriff esclavagiste, vient détruire les
bâtiments et imprimerie de la ville nouvelle de Lawrence. C'est ainsi que commence la "Border War" ou "Bleeding Kansas" entre ruffians du Missouri et abolitionnistes du Kansas.
Après cette attaque, des Abolitionnistes (dont le célèbre John Brown) tuèrent
(à coups d'épée) cinq colons esclavagistes.
Lawrence en 1856, après sa mise à sac par les ruffians du Missouri. |
Les Abolitionnistes envoient des carabines Sharps à leurs colons (appelées les "Bibles du Kansas" car elles furent envoyées dans des caisses avec l'étiquette "Bible"). Silas Soule devient un Jayhawker (mot formé à partir de "blue jay", geai bleu et "sparrowhawk", épervier), un guerrillero en lutte contre les esclavagistes. Il est connu pour ses raids rapides (le nom subsiste encore comme celui de l'équipe de foot de Kansas University).
L'Evasion de John Doy
Le Dr John Doy était un médecin
né en Angleterre qui était venu au Kansas pour participer à la fondation de la
ville de Lawrence. Il participait aussi au réseau du Underground Railroad.
En janvier 1859, le docteur Doy
et son fils furent capturés par des chasseurs d'esclaves missouriens près de
Lawrence, alors qu'il faisait passer des esclaves en fuite. Doy et les esclaves
furent conduits en prison à Saint Joseph, Missouri, juste de l'autre côté du
fleuve.
Le Major James Abbot prit en
juillet 1859 un groupe de dix miliciens dont Silas Soule. Soule monta une
opération d'évasion et réussit à convaincre les gardiens de le laisser entrer
dans la prison. Pour cela il usa de ses talents de "comédien". En effet Soule avait à plusieurs reprises travaillé avec des immigrants irlandais, il imitait leur accent à merveille. C'est donc en se faisant passer pour un ivrogne irlandais qu'il pu être arrêté et conduit dans la même prison que le docteur Doy. Ainsi le petit groupe réussit à délivrer le médecin de la prison sans tuer
personne. Ils s'enfuirent à cheval, repassant la frontière missourienne de nuit
dans des barques.
On appela les dix raiders, " The Immortal Ten". L'homme assis sur la photo est le docteur
Doy et Silas Soule est l'avant-dernier à droite.
La Mort de John Brown
John Brown (1800-1859) était un
des plus radicaux abolitionnistes. En août 1856, il avait défendu la ville
d'Osawatomie (est du Kansas) contre une petite armée esclavagiste.
Une nouvelle opération est montée
pour sauver le militant.
Silas Soule (qui a 21 ans) vint
tenter de le faire l'évader et réussit même à entrer dans la prison en se faisant passer pour un irlandais ivre. Technique qui avait réussit avec Doy et réussit également avec Brown, sauf que le vieux rebelle refusa catégoriquement de fuir sa geôle, disant qu'il était prêt à mourir en martyr de
la cause de l'émancipation, arguant même que cela serat plus utile à la cause (ses actions radicales furent d'ailleurs désapprouvées
par les Abolitionnistes, y compris le plus grand d'entre eux, l'ancien esclave
Frederick Douglass, qui défendait une voie plus constitutionnelle).
John Brown fut pendu le 2
décembre 1859. Sa mort avait radicalisé les deux camps. La Guerre Civile éclata
un an après avec la victoire électorale d'Abraham Lincoln (dont le programme se
limitait pourtant à ne pas étendre l'esclavage).
Victor Hugo écrivit une lettre
célèbre pour demander la grâce de Brown :
Devant une telle catastrophe,
plus on aime cette république, plus on la vénère, plus on l’admire, plus on se
sent le cœur serré. Un seul état ne saurait avoir la faculté de déshonorer tous
les autres, et ici l’intervention fédérale est évidemment de droit. Sinon, en
présence d’un forfait à commettre et qu’on peut empêcher, l'Union devient
Complicité. Quelle que soit l’indignation des généreux états du Nord, les états
du Sud les associent à l’opprobre d’un tel meurtre ; nous tous, qui que nous
soyons, qui avons pour patrie commune le symbole démocratique nous nous sentons
atteints et en quelque sorte compromis ; si l’échafaud se dressait le 16
décembre, désormais, devant l’histoire incorruptible, l’auguste fédération du
nouveau monde ajouterait à toutes ses solidarités saintes une solidarité
sanglante ; et le faisceau radieux de cette république splendide aurait pour
lien le nœud coulant du gibet de John Brown.
Ce lien-là tue.
Lorsqu’on réfléchit à ce que
Brown, ce libérateur, ce combattant du Christ, a tenté, et quand on pense qu’il
va mourir, et qu’il va mourir égorgé par la République Américaine, l’attentat
prend les proportions de la nation qui le commet ; et quand on se dit que cette
nation est une gloire du genre humain, que, comme la France, comme
l’Angleterre, comme l’Allemagne, elle est un des organes de la civilisation,
que souvent même elle dépasse l’Europe dans de certaines audaces sublimes du
progrès, qu’elle est le sommet de tout un monde, qu’elle porte sur son front
l’immense lumière libre, on affirme que John Brown ne mourra pas, car on recule
épouvanté devant l’idée d’un si grand crime commis par un si grand peuple.
Au point de vue politique, le
meurtre de Brown serait une faute irréparable. Il ferait à l’Union une fissure
latente qui finirait par la disloquer. Il serait possible que le supplice de
Brown consolidât l’esclavage en Virginie, mais il est certain qu’il ébranlerait
toute la démocratie américaine. Vous sauvez votre honte, mais vous tuez votre
gloire.
Au point de vue moral, il semble
qu’une partie de la lumière humaine s’éclipserait, que la notion même du juste
et de l’injuste s’obscurcirait, le jour où l’on verrait se consommer
l’assassinat de la Délivrance par la Liberté.
Le Massacre de Sand Creek et la
Conscience du Capitaine Soule
Quand la Guerre Civile éclate
(après la mort de son père Amassa), Silas Soule, qui n'a que 23 ans, devient
officier comme volontaire dans la Cavalerie du Colorado.
Silas Soule en haut à gauche. |
Son frère aîné, William Lloyd
Garrison Soule, fut le Marshall de Lawrence pendant le second massacre de ce
sanctuaire par les Missouriens, le 21 août 1863 (William ne fut pas blessé et
finit sa vie comme politicien républicain en Californie).
Silas sert sous les ordres du
Colonel John Chivington (1821-1892, un ancien militant abolitionniste).
Chivington. |
En 1864, la Cavalerie est envoyée
pour "pacifier" une révolte de Cheyennes. En novembre, partant de
Fort Lyon, le colonel Chivington et 800 hommes appartenant aux 1e et 3e
régiments de cavalerie du Colorado, ainsi qu'une compagnie du 1e régiment de volontaires
du Nouveau-Mexique, mènent un raid sur le campement indien. Dans la nuit du 28
novembre, les soldats et miliciens s'enivrent aux alentours du camp. Le
lendemain matin, Chivington ordonne à ses troupes d'attaquer. Chivington ne
cachait pas qu'il avait pour doctrine que la seule solution était de les tuer
tous.Un seul officier, (cependant appuyé par le lieutenant Joseph Cramer), le
capitaine Silas Soule, refusa de suivre les ordres et demanda à ses hommes de
ne pas ouvrir le feu. Le reste des troupes attaqua immédiatement, sans égards
pour le drapeau des États-Unis flottant sur le camp, ni pour un drapeau blanc
qui est brandi peu après les premiers coups de feu. Les soldats de Chivington
massacrèrent la plupart des indiens présents, souvent désarmés.
Au cours de cet assaut, les
troupes de l'armée perdent 15 hommes et plus de 50 sont blessés. Entre les
effets de la boisson et le chaos résultant de l'assaut, la plupart de ces
pertes sont imputables à des tirs amis. Les estimations des pertes indiennes
sont de 150 à 200 morts, principalement des femmes et des enfants. Lorsque
Chivington rédige son témoignage qui est plus tard produit devant un comité du
Congrès des États-Unis, il estime que le nombre d'indiens tués se situe plutôt
entre 500 et 600, et que la grande majorité d'entre eux étaient des hommes.
Une source Cheyenne rapporte
qu'environ 53 hommes et 110 femmes et enfants ont été tués. Bon nombre des
cadavres sont mutilés, et pour la plupart ce sont des femmes, des enfants et
des vieillards. Chivington et ses hommes coiffent leurs armes, leurs chapeaux
et leur équipement de scalps et différents morceaux humains, y compris des
organes génitaux, avant d'aller afficher publiquement ces trophées de bataille
à l'Apollo Theater et au saloon de Denver.
Chivington accusa le capitaine
Soule d'insubordination et de lâcheté. Soule fut mis aux arrêts.
Chivington déclara que ses
troupes avaient combattu dans une bataille contre des indiens hostiles et
l'action fut d'abord célébrée comme une victoire, quelques soldats arborant
avec cynisme des parties de corps humain indiens comme des trophées. Cependant,
le témoignage de Soule et de ses hommes, malgré les intimidations faites à son
encontre, fit déclencher une commission d'enquête sur l'incident, qui conclut
que Chivington a mal agi. Soule et les hommes qu'il commandait vinrent
témoigner des crimes de guerre et de la volonté génocidaire de Chivington
contre un camp de civils qui se rendaient.
Il décrivit des atrocités. Voici
un extrait d'une lettre qu'il écrit le 14 décembre 1864 :
The massacre lasted six or eight
hours (...)
It was hard to see little
children on their knees have their brains beat out by men professing to be
civilized.
One squaw was wounded and a
fellow took a hatchet to finish her, and he cut one arm off, and held the other
with one hand and dashed the hatchet through her brain. One squaw with her two
children, were on their knees, begging for their lives of a dozen soldiers,
within ten feet of them all firing - when one succeeded in hitting the squaw in
the thigh, when she took a knife and cut the throats of both children and then
killed herself. One Old Squaw hung herself in the lodge - there was not enough
room for her to hang and she held up her knees and choked herself to death.
Some tried to escape on the
Prairie, but most of them were run down by horsemen. I saw two Indians hold one
of anothers hands, chased until they were exhausted, when they kneeled down,
and clasped each other around the neck and both were shot together.
They were all scalped, and as
high as half a dozen taken from one head. They were all horribly mutilated. You
would think it impossible for white men to butcher and mutilate human beings as
they did.
Mais certains considéraient le
témoignage de Soule comme une trahison de l'armée en pleine guerre dont
Chivington qui dénonça Soule comme un menteur.
Entre temps, Silas Soule put concrétiser son projet de mariage avec Hersa Coberly. Celle-ci, née dans l'Illinois et venue à Denver avec sa famille au début de la ruée vers l'or dans le Colorado (1858-1859), était la fille de Sarah Coberly. Sa mère, qui avait demandée le divorce en 1863, depuis que son mari l'avait abandonnée, elle et ses quatre enfants (William, Jospeh, Hersa et Martha) tenait un hôtel à mi chemin entre Denver et Colorado Springs. Hersa, qui ne manquait pourtant pas de prétendants et qui était déjà une "femme de la frontière" malgré ses 19 ans, se laissa séduire par Silas Soule. Celui-ci, en plus de son humour et de ses manières affables, était quelque peu auréolé par son passé d'abolitionniste et de vétéran du "Bleeding Kansas".
Entre temps, Silas Soule put concrétiser son projet de mariage avec Hersa Coberly. Celle-ci, née dans l'Illinois et venue à Denver avec sa famille au début de la ruée vers l'or dans le Colorado (1858-1859), était la fille de Sarah Coberly. Sa mère, qui avait demandée le divorce en 1863, depuis que son mari l'avait abandonnée, elle et ses quatre enfants (William, Jospeh, Hersa et Martha) tenait un hôtel à mi chemin entre Denver et Colorado Springs. Hersa, qui ne manquait pourtant pas de prétendants et qui était déjà une "femme de la frontière" malgré ses 19 ans, se laissa séduire par Silas Soule. Celui-ci, en plus de son humour et de ses manières affables, était quelque peu auréolé par son passé d'abolitionniste et de vétéran du "Bleeding Kansas".
Hersa Coberly qui allait devenir l'épouse de Silas Soule. |
Le dimanche 23 avril 1865, Silas
Soule (qui était devenu Marshall de Denver, Colorado) rentrait chez lui avec
Hersa Coberly, la femme qu'il venait d'épouser trois semaines avant, le 1er avril. C'est alors qu'il fut
abattu par Charles Squires, un des militaires qui avaient participé au
massacre de Sand Creek. Ses funérailles, suivirent ainsi de peu son mariage. Certaines rumeurs
de l'époque impliquent Chivington dans la réalisation de cet assassinat ou du moins la vengeance d'un de ces partisans (Squires en était un).
Un des anciens subordonnés de
Soule, le Lieutenant Cannon réussit à capturer Squires au Nouveau Mexique. Mais
Cannon fut ensuite retrouvé assassiné à son tour et Squires put s'échapper. Il
ne fut jamais retrouvé. Bien que nous ne pouvons rien afformer, c'est dire si la thèorie de Silas Soule, simple "victime de son devoir d'officier de Paix" peut paraître bancale, tant les rancunes, les haines, étaient exacerbés entre les partisans de Chivington et ceux qui avaient dénoncés le massacre de Sand Creek. De même, après les funérailles, les amis de Silas Soule s'occupèrent de mettre Hersa et sa famille en sécurité au Kansas. Elle ne revient au Colorado qu'un an plus tard où elle se remaria avec un mineur (Alfred Lea) en 1871, avant d'y mourir en 1879. Un de ses fils, Homer Lea, fut conseiller militaire en Chine et notamment auprès du révolutionnaire Sun Yat Sen, avant d'écrire des ouvrages de stratégie.
La Commission d'enquête du Sénat
américain se prononça après son assassinat, déclarant que le massacre de Sand
Creek avait été la pire infamie jamais accomplie par l'armée américaine (le
massacre des Sioux Lakota de Wounded Knee n'eut lieu qu'en 1890). Certains
pensent que l'intervention de Soule arrêta de nouveaux massacres qui étaient
préparés.
Le Colonel Chivington fut
amnistié après sa Cour martiale à la fin de la Guerre Civile mais fut renvoyé
de l'armée. Il finit sa vie comme sheriff adjoint en Ohio.
Charles Peguy a dit ceci :
"L'idéal, c'est quand on peut mourir pour ses idées, la politique, c'est
quand on en vit."
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