dimanche 2 février 2014

Un tirailleur fédéré en 1815

Un tirailleur fédéré en 1815 par JOB 
ou l'ancêtre du fédéré de 1871.


1815, la guerre, encore une fois contre toute l’Europe. A Paris il fallut s’y préparer. La capitale sortit de son apathie ; mais si elle ne montra pas sa mollesse de 1814, elle montra encore moins son ardeur de 1792. On fortifia les hauteurs de Paris et les barrières. On fit des appels de volontaires : ceux des faubourgs composèrent un corps de vingt-cinq mille fédérés. En fait seulement 3000 furent armées de fusils, les autres n'eurent que des piques.
Comme plus tard en 1870, une nouvelle crainte agitait la bourgeoisie, le petit commerce, la propriété : l’appel des fédérés avait fait croire au retour des moyens révolutionnaires, à un jacobinisme impérial. Quand on vit sortir de ses bouges, de ses ordures, de sa misère cette population étrange, qui semblait inconnue à la ville depuis les journées de prairial, quand on la vit avec ses guenilles, ses piques et ses bonnets rouges, ses cris, ses chants, ses menaces, vociférant la Marseillaise, A bas les prêtres ! Vive la nation ! on se crut revenu à 93, on revit la guillotine et la terreur, on craignit le pillage, et la bourgeoisie, consternée, épouvantée, n’eut plus qu’une pensée : se débarrasser de l’Empereur pour éviter ce qu’elle appelait « le règne de la canaille ».

Job qui est un homme de son siècle et un homme d'ordre a d'ailleurs représenté son "fédéré" de 1815 avec une posture assez proche de celle vu en 1871 pendant la Commune. Et le visage, rappelle aussi "l'apache" qui effrayait tant ses contemporains...

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