"C'était un petit timbalier de tirailleurs indigènes.
Il s'appelait Kadour, venait de la tribu du Djendel, et faisait partie de cette
poignée de turcos qui s'étaient jetés dans Paris à la suite de l'armée de
Vinoy. De Wissembourg jusqu'à Champigny, il avait fait toute la campagne,
traversant les champs de bataille comme un oiseau de tempête, avec ses cliquettes
de fer et sa derbouka..."
Dans sa petite nouvelle "Le turco de la Commune"
parue dans "Les contes du lundi" d'Alphonse Daudet montre un petit
timbalier indigène des tirailleurs algériens, qui se retrouve sans le savoir
aux côtés des fédérés contre les Versaillais et croit tirer sur les Prussiens
alors qu’il tire sur des soldats français.
Il ne s'agit pas des "Turcos de la Commune" unité
de francs-tireurs fédérés (souvent jeunes et tous blancs) que dirigeait le
commandant Wolff. Cependant de nombreux témoignages contemporains parlent de
"nègres" ou d'anciens tirailleurs algériens ou Spahi, présents aux
côtés des communards. La plupart occupent des postes d'estafettes ou de gardes
d'état-major... et finissent mal. Un peu comme le Turco de Daudet qui combat à
la barricade de la rue de Rivoli avant d'être fait prisonnier par les troupes
Versaillaises:
"-Fais voir ton fusil. Son fusil était encore chaud.
-Fais voir tes mains. Ses mains étaient noires de poudre. Et
le turco les montrait fièrement, toujours avec son bon rire.
Alors on le pousse contre un mur, et ran !...
Il est mort sans y avoir rien compris..."
Salir cette mémoire ,après que la mort ait interdit au susdit toute défense est un acte assez répugnant . L' Histoire de ces Turcos se place au sein d'une des immenses ignominies de nos militaires célèbres . Mac Mahon , Bazaine le bandit en uniforme ... et toutes ces badernes criminelles (voir Mexique !!).
RépondreSupprimerLe succès très chèrement payé de ces régiments algériens aurait permis à Bazaine de reprendre le combat avec ses forces considérables et de verrouiller l' ouverture faite dans le front prussien . Au lieu de ça , il utilisa le temps de répit donné par ces # 900 morts ( sur #1800 ) ... pour déménager son butin de guerre et son petit confort . On comprend que cette " caste " ait profité de la Commune pour se débarrasser de héros , témoins fort gênant pour ce grand banditisme des Etat majors .
( si ça vous intéresse = le témoignage d'un simple soldat dans : " Mémoires d'un paysan bas Breton " )