Soldats de l’Armée rouge, tuez
! tuez ! À mort, les Fascistes ! car il n’y a pas d’innocents chez eux ! Ni
ceux qui vivent ni ceux qui ne sont pas encore nés ! À mort ! À mort!
Ne disons rien. Ne nous indignons
pas. Tuons. Si tu n’as pas tué un Allemand par jour, ta journée est perdue… Si
tu ne tues pas l’Allemand, c’est lui qui te tuera… Si tu ne peux pas tuer un
Allemand avec une balle, tue-le à la baïonnette… Si tu as tué un Allemand,
tues-en un autre— à l’heure actuelle il n’est rien de plus réconfortant pour
nous autres que de voir des cadavres allemands. Ne compte pas les jours, ne
compte pas les kilomètres. Compte une seule chose : les Allemands que tu auras tués.
Tue l’Allemand ! C’est ce que te demande ta vieille mère. L’enfant t’implore :
tue l’Allemand ! Tue l’Allemand ! C’est ce que réclame ta terre natale. Frappe
juste.
Tue, tue les allemands jusque
dans le ventre de leur mère, réduit la fierté de la femme allemande.
— Ilya Ehrenbourg
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire