Officiellement, le dernier
combattant de la Commune de Paris fut Adrien Lejeune. Toutefois, certains pensent que d'autres survivants anonymes lui
survécurent de plusieurs années. Ainsi, ils imaginent que le dernier communard s'est éteint, centenaire, au début des années 1950. Pour se justifier, ils se basent sur le fait que le dernier vétéran français de la guerre de 1870-71 est décédé
en 1955.
Peut-être ? Saura-t-on jamais ? Mais c'est oublier que les "communards" furent bien moins nombreux que les "vétérans" du conflit franco-prussien.
Que cela ne nous empêche pas de penser à Alexis Truillot, lycéen en 1870, il rejoint Paris après le siège des prussiens, rue de Puebla (actuel rue des Pyrénées). Pendant la Commune, il fait notamment partie des "Vautours de Juarez", bande de gamins du quartier qui servent parfois d'estafettes pour les fédérés. Son témoignage paraît dans un numéro de juin 1960 de la revue Europe...
- Adrien Lejeune ( 03-06-1847 /
09-01-1942, 94 ans) : décédé en URSS ; officiellement le dernier communard. Membre
de la Garde nationale pendant le siège. Participe aux journées du 31 octobre
1870 et 22 janvier 1871. Responsable de l’approvisionnement du XXème sous la
Commune. Il est déporté en Nouvelle-Calédonie. Il repose au Cimetière du Père
Lachaise (Paris), face au Mur des Fédérés.
- Emile Chausse (06-07-1850 /
30-12-1941, 91 ans) : né à Paris, il décède à Nogent-sur-Marne. Par tirage au
sort, il effectue toute la campagne de 1870 contre l'Allemagne dans le 1er
régiment du train des équipages. Très tôt il se lance dans l'action sociale. Au
lendemain de la défaite, au cours de la tentative avortée d'une Commune de
Paris, le 31 octobre 1870, il occupe la mairie du XIIè arrondissement. Il
participe à l'insurrection de la Commune de mars à mai 1871, bien que son rôle
ne soit pas connu précisément. Adhérent de l'Internationale, il est conseiller
municipal socialiste de Paris de 1893 à 1935.
- Antonin Desfarges (14-08-1851 /
05-12-1941, 90 ans) : député.
- Pierre Vidal (09-04-1850 /
04-08-1941, 91 ans) : né à Toulouse (Haute-Garonne), il décède au
Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne). Sa participation active à la Commune de Paris
lui vaut d'être condamné à mort par contumace. Pierre Vidal se serait ensuite
exilé en Hongrie puis en Roumanie. Revenu en France dans les années 1880, il
exerce la profession de cordonnier et se marie en 1887 avec Régine François
Louise Renaud. Devenu veuf en 1897, il termine ses jours au Kremlin Bicêtre.
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