Les soirs se creusent
sous ton œil. Recueillies
avec la lèvre, des syllabes –
beau
cercle en silence –
guident l’étoile qui rampe
vers leur centre. La pierre,
autrefois proche des tempes, ici
s’ouvre
Sept heures de nuit, sept ans de
veille :
tu joues avec des haches,
couché dans l'ombre de cadavres
dressés
- ô les arbres que tu n'abats pas
! -,
le faste des choses tues à la
tête,
la vétille des mots aux pieds,
couché, tu joues avec des haches
-
et comme elles enfin tu
étincelles.
NUIT
Pierraille, éboulis. Et un bruit
de tessons, grêle :
l'heure s'adresse à toi.
Echange d'yeux, enfin, à
contretemps :
arrêtée sur l'image,
devenue bois,
la rétine _ :
le signe d'éternité.
Pensable :
là-haut, au milieu des poutrelles
du monde,
stellaire,
le rouge de deux bouches.
Audible (avant le jour ?) : une
pierre,
qui en prit une autre pour cible.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire