Le dessin étant debout, marchez à
droite ou à gauche sans le quitter des yeux, et vous verrez l’apache vous viser
continuellement.
A LA CAILLE
Rue Aubry-le-Boucher on peut te
foutre en l’air,
Bouziller tes tapins, tes tôles
et tes crèches
Où se faisaient trancher des
sœurs comaco blèches
Portant bavette en deuil sous des
nichons riders.
On peut te maquiller de béton et
de fer
On peut virer ton blaze et
dégommer ta dèche
Ton casier judiciaire aura
toujours en flèche
Liabeuf qui fit risette un matin
à Deibler.
À Sorgue, aux Innocents, les
esgourdes m’en tintent.
Son fantôme poursuit les flics.
Il les esquinte.
Par vanne ils l’ont donné, sapé,
guillotiné
Mais il décarre, malgré eux. Il
court la belle,
Laissant en rade indics, roussins
et hirondelles,
Que de sa lame Aubry tatoue au
raisiné.
Robert Desnos.
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